Guillaume Bouzard est un dessinateur et scénariste. D’ordinaire quand on parle d’auteur, on met en avant ses études, ses œuvres. Bouzard nous prend à contre-pied aussi bien dans l’humour que dans son parcours personnel.
L’humour a changé depuis plusieurs années dans l’univers de la BD. Astérix et autres restent encore des blockbusters au niveau des ventes et surfent sur la vague du « collectionneur-sentimental-paternel ». L’arrivée d’une nouvelle génération de dessinateurs transforme l’humour en potacherie tout en parsemant finement des nuances d’intelligence sur un coulis de satire. Parisien de naissance, il va enchaîner Bac D, armée, petits boulots, Beaux-Arts, RMI, petits boulots, RMI… Pas vraiment de ticket gagnant en particulier.
Cependant, car il y a un cependant… d’ailleurs il n’y aurait pas de belles histoires sans « conjonction ». Et pour Bouzard ce fut les rencontres. Je ne balancerai aucun coupable. Je nommerai juste : Fluide Glacial et Le Psikopat
Comment as-tu commencé dans la BD ?
Je devais avoir 6 ou 7 ans quand mon père m’a abonné à Spirou… après un gros coup de foudre pour les Tuniques Bleues et pour le journal Spirou en général, j’ai su immédiatement que je serai dessinateur de BD.
Dès lors, mon destin était tout tracé. L’intelligence, la finesse d’esprit, le talent rare et un peu de travail ont fait le reste…
A quel moment as-tu su que tu voulais en faire ton métier ?
Dès la lecture de mon premier Spirou, sachant que je dessinais déjà beaucoup avant, mais probablement comme la plupart des gosses.
Sur tes albums tu as généralement la double casquette dessinateur et scénariste. Comment travailles-tu ? Réalises-tu tes scénarios puis passes-tu au dessin ou travailles-tu différemment ?
Je travaille toujours en improvisation et j’avance comme sur un chemin inconnu avec des bifurcations qui se présentent à moi… parfois, je peux commencer avec une vague idée et je monte l’histoire au fur et à mesure, planche par planche. Je crayonne ma planche et je l’encre dans la foulée avant d’attaquer la suivante.
Est-ce que tu travailles seul ou dans un atelier avec d’autres auteurs ?
Je travaille toujours seul, c’est difficile pour moi de bosser ailleurs que dans mon univers personnel.
Tu as traité de nombreux sujets dans la BD, y en a-t-il un qui a été plus difficile à appréhender ?
J’avoue que je n’ai pas vraiment eu de difficultés particulières parce que je reste dans le même registre humoristique que je connais bien. Le Lucky Luke a été un peu plus long à se lancer, parce qu’il y avait déjà tout un univers existant et qui n’était pas le mien, mais une fois attaqué, ça s’est bien déroulé. En ce moment, j’ai plusieurs choses en tête (à part mes boulots de presse de ci, de là)… je me ferai bien un second Bibitte à bon dieu chez les Requins Marteaux et je suis en train de réfléchir à un autre projet encore très secret et très mystérieux, qui n’aura rien à voir avec ce que je fais d’habitude…
Cette année le thème du festival est la science-fiction. Pour toi la science-fiction qu’est-ce que ça évoque ?
Je ne suis pas un grand connaisseur de la science-fiction (je n’ai même pas vu Star Wars, c’est dire) … pour moi, c’est des trucs avec des singes comme « la Planète des singes » ou « l’armée des douze singes » ou « Tarzan, l’homme-singe de l’espace »
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