Dessinateur de la série Urbex, publiée au Lombard, il est l’auteur de l’affiche du quinzième festival Roch’fort en Bulles.
Bonjour Clarke ! Nous sommes heureux de te retrouver pour ta deuxième venue à Roch’fort en Bulles.
CLARKE : Bonjour…
Cette année, c’est toi qui a réalisé l’affiche. Peux-tu nous expliquer ton processus créatif au moment de la conception et de la mise en couleurs ?
C : Rien de très spectaculaire. On m’a demandé une « affiche qui fait peur » et j’ai repensé à un festival du film fantastique qui se déroule tous les ans à Bruxelles, dont l’affiche est systématiquement en noir, blanc et rouge. J’avais envie que ça soit très graphique. Ensuite, j’ai repensé à Jack l’éventreur… Et voilà.
Le thème de notre festival, cette année, est l’horreur. Aurais-tu une lecture à nous conseiller sur cette thématique ? Un film ?
C : Je ne suis vraiment pas client des trucs d’horreur, en fait. Ça me terrorise assez vite et j’évite ça. Le plus loin que j’ai poussé, ça doit être Alien. J’en fais encore des cauchemars. Haha !
Tu as participé à l’édition 2021 de notre festival, pour la première fois. Quel souvenir gardes-tu de ta venue ?
C : La visite d’un bateau, du soleil, des dédicaces dans une cour ombragée et un super accueil !
Tu travailles différents registres de bande dessinée : humour, jeunesse, fantastique, science fiction, passant par tous les styles de la bande dessinée franco-belge. Comment caractériserais-tu ton travail ?
C : Euh… Je n’en ai aucune idée. Personnel ? Je m’efforce de faire ce que j’ai envie de faire. Ce qui n’est pas toujours facile. Et j’aime assez la BD pour avoir envie d’en explorer de nombreuses facettes…
Selon les albums, tu peux être au scénario, au dessin ou au deux. As-tu une préférence pour un aspect de ton travail ?
C : J’aime travailler mes propres scénarios parce que je n’ai pas l’impression de trahir le travail d’un scénariste en étant incapable de restituer exactement ce qu’il voudrait raconter. Mais, comme récemment avec Dugomier sur « Urbex », travailler avec quelqu’un d’autre est un vrai plaisir… Et je lui suis très reconnaissant de m’avoir donné une histoire aussi merveilleuse…
Peux-tu nous dire ce que tu apprécies le moins dans la réalisation d’un album ?
C : Euh… j’aime tout, en fait. Le scénario, la recherche de documentation, le découpage, le dessin… La couverture est souvent ce qui pose le plus de problème car elle doit répondre à des impératifs éditoriaux et commerciaux que je ne maîtrise pas bien. Ça prend parfois du temps.
De façon générale, quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui veut faire de la bande dessinée ?
C : Houlà, ça dépend de chacun et de la façon dont il envisage son métier et sa vie… Je ne connais pas deux personnes qui font ce métier de la même manière et pour les mêmes raisons.
D’ailleurs, pourquoi fais-tu de la bande dessinée ? Comment as-tu commencé ?
C : Je fais de la BD parce que je dessinais beaucoup étant petit, et que je me suis retrouvé, à l’âge adulte, en train de gagner ma vie avec ça. Je ne me suis jamais posé la question. J’ai toujours aimé dessiner, raconter des histoires et, surtout, m’évader dans mes propres univers…
Sur quel projet es-tu actuellement ?
C : Je termine un gros one-shot pour Delcourt. Un album réaliste, sombre, qui s’appellera « Chine Nouvelle ». Il doit sortir en janvier 2024, si tout va bien.
Pour terminer cette interview, y a-t-il une question qu’on ne t’a jamais posée et que tu aurais aimée avoir ?
C : Après 30 ans, je crois qu’on m’a posé toutes les questions imaginables. Haha ! Mais je pense que la réponse pourrait être « de la confiture au petit déjeuner »… Ceci dit, je me rends compte que j’ai complètement oublié la question…
Merci Clarke pour cette interview !