Jacques Nicolaou nous a quittés fin mai. Il était impossible pour l’association de ne pas lui rendre un hommage.
Il y a quelques années, il était venu à la librairie pour une séance de dédicace, un exercice auquel il ne s’était pas beaucoup prêté au cours de sa carrière. La rencontre du public et le fait de voir des personnes toujours autant amoureux de son travail l’avaient ravi. Nous l’avons invité par la suite à plusieurs reprises au festival. Un auteur local, qui était pour nous indispensable d’avoir à nos côté. Les auteurs BD qui ont pu le rencontrer ou dédicacer à ses côtés ont été enchanté de le croiser, lui et sa bonne humeur.
Jacques est né en 1930 à Châtenay-Malabry, passionné de dessin et de bricolage, il fera de cette première passion sa voie en obtenant un CAP en dessin industriel. Après quelques années de travail dans ce milieu, il entre chez Vaillant en 1955. A ses débuts, il réalise des rébus et des labyrinthes entre autre pour le journal. Il faut noter qu’à l’époque, il n’abandonne pas son travail dans l’usine qui l’emploie et mènera en parallèle ces deux activités. C’est fin 58 que la proposition lui ai faite de reprendre Placid et Muzo. Arnal l’accompagne et le conseille. Le 4 janvier 1959, la dernière planche du numéro 712 est sa première planche sur ces deux héros qui ne le quitteront plus.
Placid et Muzo poche est tiré à 100 000 exemplaires. De trimestriel, il devient mensuel, le succès est toujours là et près de 250 numéros seront édités.
Mais il ne faudrait pas oublier une autre facette : le bricolage. On lui doit de nombreux gadgets du journal PIF. Il va réaliser des plans pour des bricolages réalisables avec des matériaux que l’on peut trouver facilement. D’un flipper électronique, à un lance-bille ou encore un golf miniature, il fourmille d’idées.
Pour les gadgets nous lui devons l’animoscope (numéro 51), le pif grimpeur (numéro 68) et tellement d’autres dont surement un des plus mythiques : le couteau de Rahan !
Jacques nous avait fait un dessin pour un projet de financement du festival sur ULULE. Un crayonné que vous pouvez découvrir ici.
Une vie bien remplie et une gentillesse que nous n’oublierons pas.
Un musée éphémère ouvrira sur la commune de Saint Georges de Didonne pour lui rendre hommage alors n’hésitez pas.
Au revoir Jacques